Les coïncidences sont toujours les mêmes
Il (me) reste tellement de chansons d’Anne Sylvestre à découvrir, ou au moins à redécouvrir quand on a le malheur de les avoir oubliées… Celle-ci, Coïncidences (1981, album Dans la vie en vrai) me tombe par hasard dans l’oreille ce matin et je suis abasourdi par sa modernité, elle aurait pu être écrite hier ou demain.
J’en suis d’abord épaté, ensuite accablé. Cela veut dire qu’il y a 40 ans on savait déjà tout, mais tout, sur la pollution, sur l’usure au travail, sur les ravages industriels, sur le déni puis les mensonges des communicants, sur l’économie qui prévaut face à la destruction, sur la mort en marche, sur les discours de temporisation pendant la sauvegarde de la production et de la consommation. Sur la colère. Sur les chansons qui causent toujours. Que s’est-il donc passé depuis 40 ans ? Rien. Ah, si, tout de même : Emmanuel Macron a dit, attends, accroche-toi, que « l’écologie est le combat du siècle« . Ha ha ha ho ho ho hi hi hi !
« Et surtout gardez vos vélos, on ira voir au bord de l’eau, si jamais la mer veut redevenir bleue« , conclut Anne.
J’ai créé sur un peu le même sujet la chanson Vos Gueules avec Norbert Pignol, Leïla Badri et Nicolas Coulon, il y aura bientôt trois ans. Que s’est-il passé en trois ans ? Oh, ben tu penses, Anne Sylvestre n’a rien pu faire, alors nous…
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