D’une cuirasse de tortue Hermès créa la lyre
(Hermès le dieu grec, j’entends, Hermès aux pieds ailés, patron des commerçants et des voleurs, pas la société de luxe qui sous-traite pour une bouchée de pain la couture de ses grotesques carrés de tissu dans les ateliers des prisons puis les revend aux bourgeois 350 euros.)
Une bonne grosse tortue… En voilà un beau héros de livre pour enfants, en route vers le succès planétaire voire une adaptation en dessin animé : George est une tortue non adolescente, non mutante, non ninja, et non mangeuse de pizza. Mais qui revient d’entre les morts.
Comme on le sait, la tortue géante des Galapagos Lonesome George est, sinon le sujet, du moins le totem d’un livre que j’ai écrit l’an dernier, pratiquement prêt à sortir mais annulé au dernier moment. Notamment, même si ce fut loin d’être la raison déterminante, parce que ce brave George est mort le 24 juin dernier. Or voilà qu‘il pourrait revenir du séjour des morts, ressuscité par son ADN façon Jurassic Park. Cette Pâques tortuesque n’est toujours pas la raison déterminante des activités éditoriales au Fond du Tiroir, mais il se trouve que le livre est lui aussi ressuscité, parce que j’avais pris le soin d’en congeler l’ADN dans mon disque dur. Il sera prochainement disponible noir sur blanc et sur papier, ce qui fait que je désactive le lien qui, jusqu’à présent, permettait de lire gratuitement Lonesome George sur le blog. Tant pis pour ceux qui n’en ont pas profité, il leur faudra désormais s’acquitter de 9 euros pour lire ce qui n’est plus un texte mais un livre.
Et ensuite nous en aurons terminé pour de bon avec cette si bizarre et contrastée année 2012, et nous pourrons passer à autre chose, de l’air, de l’air.
En attendant le prochain opus, un œil sur la revue de presse du précédant : Double Tranchant a été lu et approuvé par une phalange d’excellents lecteurs qui ont eu l’amabilité d’en rendre compte sur leur blog ou média usuel. Mille grâces et reconnaissances à Jean-Louis Roux (dans Les Affiches), à Vanessa Curton, à Michèle Caron, et à Yves Mabon.
Au sujet de ce dernier : comme tout critique digne de ce nom, Yves me fait découvrir un aspect de ce livre que j’avais négligé. En l’occurrence, le caractère exclusivement masculin, voire viril, couillu, de la passion du couteau, substitut phallique parmi d’autres. Certes, j’aurais dû y penser tout seul, à force de blaguer avec Jean-Pierre sur notre « bipénis »… Yves me pose une question dont il connaît la réponse : « Connaissez-vous des maîtresses-coutelières ? » Hmm… Non, en effet. Mais comme les archétypes sexuels et sexués me pèsent sur les nerfs, et que je crois exceptionnels et archaïques les métiers non accessibles aux femmes (pape, grand rabbin, ayatollah, dalaï-lama), je ne m’avoue pas vaincu et je lance illico un appel à témoin. Un exemplaire de Double tranchant sera offert à la première maitresse-coutelière qui se manifestera ici. Je n’ai aucun doute sur son existence. De là à ce qu’elle trouve son chemin jusqu’à moi…
coucou frangin, je vais chercher en corse si une maitresse coutelière existe! sinon, je sais qu’on dit que les couteaux plaisent aux hommes mais pas que (queue!). j’aime bcp les couteaux. j’en ai qq’uns. on m’en offre parfois qd on me connait bien. donc deux solutions : soit il s’agit de mon côté masculin qui pointe son nez (à défaut d’autre chose) soit les couteaux ne sont pas que* masculins (*et là je ne resors pas l’homophone ça ferait trop!). je suis un peu en retard pour la commande mais elle part aujourd’hui. depuis le 97ème… je serai peut-être la 100ème! ha, la symbolique trop top!!! il fait beau et froid. je déteste tjs autant l’automne et je t’embrasse
Eh oui, qu’elle(s) se manifeste(nt) car comme vous, les archétypes sexués m’agacent. Sans doute parce que j’exerce un métier essentiellement féminin ! Mais qui se masculinise, c’est bien mais moi j’aime bien travailler qu’avec des filles.