Dans la lune et sur la comète (Troyes épisode 78)
Je ne sais toujours pas si je serai capable de laisser, en guise de bon souvenir à la ville de Troyes, une exposition, mais si jamais cela advient, je sais d’ores et déjà avec qui. Le meilleur moment de ce mois de novembre en fin de course aura sans doute été ma rencontre avec l’équipe de Dans la lune, le centre de créations pour l’enfance de Tinqueux, traditionnellement chargé de concevoir des expos main dans la main avec le résident troyen. Là, j’ai fait connaissance avec des personnes débordant d’énergie, d’idées, de réactivité, d’enthousiasme, de quoi retendre tous mes ressorts. Leur éthique croise la mienne (lorsque je leur ai déclaré « Je ne me considère pas comme un auteur jeunesse pur sucre, c’est juste que j’adore m’adresser aussi aux enfants » ils ont répondu « Oui, oui, nous non plus, nous aussi » ) et, comble de chance, ils aiment également ce que je fais, donc il y aura peut-être moyen de bâtir quelque chose ensemble. « Ce que je fais » ? En l’occurrence, la nouvelle que j’ai écrite sur la coutellerie, que je considère à tort ou à raison comme un texte spécifiquement troyen, et que j’ai confiée pour illustration à une fine lame de mes amis.
En outre, quand j’ai débarqué chez eux, ils travaillaient sur une exposition à base de Benoît-Jacqueries, c’est dire si j’étais illico dans de bonnes dispositions. Nos relations débutent bien… Sauf qu’elles demeurent très incertaines, étant donnés les délais, les différents partenaires (j’aimerais bien impliquer dans ce projet la Maison de l’outil, mais cela semble peu réaliste), l’avancement des dessins de ladite fine lame… Et surtout le fait que, pour la première fois, ils concevraient une expo à partir d’un écrivain et non d’un univers graphique. Comme l’a dit le maître d’oeuvre des objets trouvés sur la Lune : « Puisque je n’ai jamais travaillé comme ça, ça m’intéresse ! » J’en ai autant à son service.
Bref, si ça se trouve, cet excitant contact initial ne débouchera jamais sur rien de concret, mais ce ne sera pas grave, on verra bien, et dans l’intervalle j’aurai été bien aise de savoir que pareilles gens existent.
La Maison de l’Outil est un lieu très ouvert, je crois que ça pourrait fonctionner, reste à trouver le bon interlocuteur…mais avec l’appui de La Maison du Boulanger, beaucoup de choses sont possibles!