La tête sur les épaules (Troyes, épisode 24)
Je nuance ce que j’écrivais il y a quelques jours : le multiplexe ne bouche pas entièrement l’horizon cinématographique troyen. J’ai assisté hier soir à une projection assurée par l’association Pierre-Chaussin, ah, très bien, certes de la vulgaire vidéoprojection et pas du 35 mais tant pis, voir en salle un film dont on n’a jamais entendu parler est un grand et rare plaisir, hier soir ce fut donc Lola de Brillante Mendoza… Il suffisait de fouiller un peu, les choses les plus intéressantes sont toujours occultes, j’aurais dû m’en souvenir.
Il faut bien que je sorte un peu : je passe tellement de temps rivé à mon bureau que depuis quelques jours je suis embêté par une douleur à l’épaule droite, la tendinite me guette au coin du bois, première fois que ça m’arrive, ce n’est pas la mythique crampe de l’écrivain, seulement l’ordinaire pathologie de l’homo ordinatorus qui tapote à plus soif et s’en va de l’épaule, encore un « mal du siècle » comme il est dit dans les Giètes. Heureusement, mon webmestre masqué mais multicarte est ostéopathe sur les bords, et m’a donné à distance quelques conseils d’ergonomie.
Quoi d’autre ? Ah, oui, j’ai réussi à écarquiller les yeux d’un vendeur de la FNAC en lui demandant ingénument « Est-ce qu’on en trouve encore, des imprimantes qui n’impriment qu’en noir ? » (J’ai même précisé en noir et blanc, immédiatement conscient de l’incongruité.) C’est ça, oui, et tu veux aussi des speakerines, dans ton téléviseur noir et blanc ? Un poste à galènes ? Un gramophone MP zéro ? Je ne suis pas de mon temps, à part l’épaule.
(Londonomètre : 411)
tststststststs… mon imprimante (laser) n’imprime qu’en noir et blanc…