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Dr Haricot, de la faculté de médecine de Paris

C’est peu dire que j’aime les éditions du Pré#Carré (« Visitez leur blog ! Il est très intéressant ! »). J’aime les gens têtus, d’abord. Ceux qui façonnent leur propre liberté et tant-pis-pour-leur-gueule, ensuite. Ceux qui oeuvrent pour rendre le monde un peu moins tarte, enfin. Le gars Hervé Bougel est de ces trois catégories. Écrivain tourmenté et cependant rigolo (je recommande chaleureusement ses Pommarins, édités aux Carnets du dessert de lune), il est aussi depuis une quinzaine d’années cet éditeur de poésie farouchement indépendant et autocratiquement exigeant, qui imprime, coud et couvre à la main ses petites plaquettes chéries. Mon genre de beauté.

Entre le Fond du Tiroir et le Pré#Carré existent non seulement de solides liens de camaraderie et de fraternité (dans certains milieux interlopes, on nous surnomme « la rhubarbe » et « le séné », je vous laisse extrapoler qui est quoi), mais également des livres, nés de nos complicités. Deux opus du FdT sont ainsi fortement redevables à leur glorieux aîné. Le saviez-vous ? Le Flux fut d’abord conçu pour être publié dans un ouvrage collectif (jamais achevé) du Pré#Carré, tandis qu’ABC Mademoiselle n’existe que parce qu’Hervé eut le bon goût de me présenter mademoiselle Marilyne Mangione.

Depuis longtemps, je rêvais de publier un petit quelque chose au Pré#Carré (certains se fantasment chez Gallimard ou au Seuil, chacun son truc). C’est chose faite, dans la série « Un pas à la fois » qui, selon la présentation de l’éditeur, est « une collection de lettres adressées par des auteurs à d’autres auteurs, sous un format enveloppe. Imprimées sur papier ivoire, reliées par un brin de rafia, elles sont proposées dans une enveloppe de couleur.»

Hervé me propose un beau jour : « Si tu devais écrire une lettre à un écrivain que tu admires, ce serait à qui ? »

Ce serait au Dr haricot, bien sûr. Ceux qui ne voient pas de qui je parle n’ont pas lu D’un château l’autre, et tant pis pour eux.

L’élégante épître intitulée Dr Haricot, de la faculté de médecine de Paris, en souscription sous ce lien, paraîtra sous pli discret au mois de mars.

Rien à voir, mais le flux d’informations est tel qu’on mélange fatalement carpe et lapin. Bon appétit ! L’actualité du monde étant globalement sinistre, je me fais un devoir de relayer sur mon blog au moins une bonne nouvelle.

  1. fred paronuzzi
    18/01/2011 à 23:56 | #1

    Miam miam miam, vivement mars (pas pour ses giboulées)… Dr Haricot, Louis Ferdinand, Destouches, Bardamu… mon héros pas très héroïque, celui à cause de qui je me farcis des milliers d’heures d’écriture pour accoucher de quoi, hein? Je vous le demande… pas bezef ! Tu lui diras ma façon de penser, tiens, à l’inaccessible étoile, le maître étalon, dont la petite musique hante, tenaille, tyrannise de pauv’ gars qu’avaient rien demandé à personne, qui se seraient même contentés, qui sait, du journal de 20 heures made in TF1 puis du match des Bleus entre deux pubs… putain !

  2. 24/01/2011 à 20:20 | #2

    C’est bien joli tout ça, mais va falloir peut-être le demander à qui de droit, le Dr. Haricot. L’adresse, vous l’avez, le prix aussi, alors on se remue le fondement et on envoie son tit Chèque au courageux éditeur. Bientôt le banc d’infamie !

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