Rage
Ce matin, ma rue a quelques allures de scène de guerre. Je découvre la lunette arrière de ma voiture explosée, tessons partout, dedans dehors. Je suis contrarié mais je tâche de ne pas prendre les choses trop personnellement, je réalise la portée de l’onde de choc : en tout, une douzaine de voitures garées là se retrouvent dans le même état. Pas de larcin, les véhicules n’ont pas été fouillés, seulement vandalisés en série, l’un derrière l’autre. Le ressort de l’acte n’était pas la convoitise mais le défoulement pur et simple, l’expression éruptive, saccageuse, cependant méthodique, de frustrations sociales et/ou sexuelles.
Acte gratuit qui fait ch(i)er, 600 balles de pare-brise plus essuie-glace que multiplie une douzaine de sinistres.
Malgré mon sang froid, je n’ai pu m’empêcher de proférer des gros mots et de maudire le petit con inconnu, l’Erostrate de mes deux pare-chocs, qui eût mieux fait d’aller se dépenser au foot ou aux putes.
À moins que…
Une autre hypothèse me vient…
Je me prends à imaginer que, parmi les douze propriétaires de bagnoles cassées sur la chaussée, onze peut-être seraient susceptibles, par colère et dépit, de voter RN dans le but chimérique de mettre un terme aux « incivilités » ainsi que, tant qu’à faire, au grand remplacement (quant à moi, l’hypothèse de voter pour ce parti qui pue arrive juste derrière celle de me percer les deux yeux et les deux tympans juste pour voir l’effet que ça fait sous prétexte qu’on n’a « pas encore essayé »). Donc… À qui profite le crime ? Ce crime-là ? J’espère pour Jordan Bardella qu’il a un bon alibi pour la nuit du 14 au 15 mars…
(Ou alors… Attends laisse-moi réfléchir encore un peu… C’est Carglass qui a fait le coup !)
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