Le fantôme de la BNF frappe encore
Sérendipité et archive au Fond du Tiroir.
La grippe A, réputée ringardisée au profit dudela covid.e, jouit en ce moment d’un retour de hype, y compris dans mon entourage proche – et dans mes propres intimes poumons.
Ce qui m’a rappelé qu’il y a fort longtemps, Roselyne Bachelot était, pour situer l’antiquité, ministre de la santé de Sarkozy, sans me vanter je l’avais chopée parmi les pionniers, cette grippe A, qui s’appelait H1N1 mais qu’on surnommait entre nous la grippe A d’Aubigné parce que nous étions jeunes et plein d’humour.
C’était la première fois que je portais un masque sur la bouche pour sortir faire mes courses et je trouvais ce déguisement extrêmement bizarre (quoique pas désagréable puisque je ne rechigne pas à me montrer bizarre en public), je ne me doutais pas qu’on s’habituerait à ce déguisement.
Pour retrouver la date exacte, j’ai demandé au présent blog, qui me tient lieu de journal intime. Non seulement ai-je retrouvé l’époque (hiver 2009-2010), mais en outre ce que je ne cherchais point : la maladie m’avait fait annuler au dernier moment une intervention que je devais donner à la BNF pour un colloque consacré à l’avenir de la littérature jeunesse. En lieu et place, j’avais rédigé pour les actes du colloque un texte où je présentais le Fond du Tiroir.
Je relis ce document aujourd’hui et, à part une ou deux fautes d’orthographe, j’ai la joie de constater que quinze ans plus tard je suis entièrement d’accord avec moi (et que je n’ai toujours pas la moindre idée de ce qui peut constituer l’avenir de la littérature jeunesse). Le Fond du Tiroir n’a plus de projet éditorial parce que je n’ai plus d’argent, mais à ceci près, il reste aussi farouchement indépendant, solitaire, et fantomatique.
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