Pas un chef d’oeuvre, une oeuvre
Edmond Baudoin effleure de son pinceau les 80 balais de sa vie. Certes il fait des livres mais il suit surtout sa route (son « chemin de Saint-Jean ») et compose une œuvre globale où chaque livre, chaque dessin même, prolonge le précédent.
Pourtant, cela devait bien finir par arriver un jour, son dernier opus ressemble à une somme testamentaire : Fleurs de cimetière (L’Association, 2020, près de 300 pages).
Pas un chef d’oeuvre (Baudoin ne croit pas aux chefs d’oeuvre : « Vivre, c’est faire une suite d’esquisses de croquis, la vie elle-même est un brouillon de vie« ), mieux que ça : un trésor.
Une merveille de poésie à l’œuvre, d’autobiographie au trait et parfois en couleurs, de recherche et d’assemblage, de vie contre la mort. Chaque dessin de Baudoin m’aide à mieux regarder, chaque texte de Baudoin m’aide à mieux penser, ou rêver. Je sélectionne ici, pas vraiment au hasard, la double-page 108-109 (pour agrandir : clic droit, ouvrir l’image).
Et pour passer 1h20 en compagnie de Baudoin, on peut regarder le documentaire que lui a consacré Laetitia Carton, Edmond, un portrait de Baudoin. Promis, ce sera 1h20 plus pleine et meilleure que n’importe quelle autre 1h20 sans Baudoin.
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