Mirliton Matin, rubrique spectacle vivant. Tous chez François Fourel le vendredi 27 janvier 2023 (Sainte Angèle) à 20h pour la création mondiale du concert en duo Mazille & Vigne !
La Mazille et le Vigne se donnent en spectacle Dans le coquet duplex du bon François Fourel Transformé pour l’occaze en cour des hauts miracles (Règlement au chapeau, gratuit pour les Angèles)
Concert que, naturellement, nous avions au départ envisagé d’intituler « Mazille & Vigne, enfin la tournée d’adieu ! » , mais nous avons craint que Djal nous intente un procès pour contrefaçon, alors il s’appelle en toute modestie « Wolfganga Mazille et Victor Vigne chantent leur pires tubes » afin de placer la barre suffisamment haut pour se faufiler en-dessous. De même, l’affiche du spectacle a scientifiquement été conçue afin que chacun.e hoquette en son for intérieur : « C’est quoi cette horreur ? Ma nièce de 5 ans fait mieux en cinq minutes sur Photoshop ! », car nous nous en voudrions d’intimider quiconque.
À force de mirlitonner, d’accumuler depuis des années diverses chansons créées en atelier ou pour le simple plaisir de faire n’importe quoi (Anything Anytime Anyplace For No Reason At All, en gros), nous avons fini par nous rendre compte que nous avions tout un répertoire et largement de quoi monter un concert. Allez tant pis pardon on y va on le fait, c’est à ce concert que nous vous convions. N’importe quoi garanti ou remboursé deux fois.
On m’y entendra même rapper, c’est dire. Deux mois que je m’entraîne. C’est très difficile, le rap (respect aux rappeurs), mais ça a pour moi un énorme avantage : on n’est pas obligé de chanter juste.
Oyez, oyez, oh yeah ! Dès le premier janvier Adviendra le Grand Soir Dans le Fond du Tiroir : Marie Mazille et moi Lançons, pour tout le mois, Un nouveau quotidien ! Le « Mirliton matin » Un média poétique Musical sans musique Qui traitera l’actu Hors des sentiers battus Rimaillera les faits Pour les réenchanter ! (Ceci en prévision De notre création D’un concert en duo Qui aura lieu bientôt : Le vinteussept janvier.) Oyez, oyez, oh yeah !
« Mon beau sapin, roi des forêts au vent fétide ! Une épine corrompt la magie de noël : Des branches du Nordmann tombent les pesticides Et nous les savourons en guise de cocktail. »
Jour 1
1er janvier, MIRLITON MATIN ! Demandez MIRLITON MATIN ! Le quotidien qui vous enchante et qui paraît quand ça lui chante ! Le quotidien qui vous emballe et qui fait vibrer les timbales ! Le quotidien qui vous enivre et qui vous cause comme un livre ! Le quotidien qui rime ailleurs et qui devient bouquet de fleurs ! Le quotidien qui prend l’actu et lui colle une plume dans l’flux !
Lors, que puiserons-nous dans le remugle immonde Des actualités qui encombrent le monde ? George Santos est un sensationnel vantard Nouveau champion poids lourd du cynique bobard Fringante incarnation du futur politique Qui nous vient (forcément) de New York, Amérique. Enfoncés, les Contras, l’Irangate de Ronald… Dépassée, la fable « armes massives » Bush Junior… Relégués, tous les tweets vérolés du Donald… Le boniment ricain a un nouveau cador ! Il s’appelle George Santos et il ment tellement bien Qu’on ne peut croir’ ni ce qu’il dit ni son contraire Il ment comme il respire, il ment pour tout, pour rien Sur ses parents, sur son argent, sur sa carrière… Sur sa vie sexuelle : il jure qu’il est gay Si cela lui rapporte un électeur de plus ! La vérité est morte ! Et chacun peut briguer Un mandat d’imposteur car toute honte est bue. Ce jeune homme ambitieux, politicien ultime Assure qu’il n’a fait que ce que d’autres font Falsifier son CV pour un job… Pas un crime ! Puisqu’il vous dit que l’important est qu’il soit bon.
Jour 2
Mirliton Matin vous souhaite une bonne journée et une bonne année ! L’info du jour est très intéressante, preuve en est qu’elle est puisée dans Ça m’intéresse. 1 « Tes yeux sont si profonds que j’en perds la mémoire » Ainsi parlait, à son Elsa, Louis Aragon Qui, même s’il était un stalinien notoire, Était, grâce à l’amour, rendu un peu moins con ! 2 Attention aux dangers méconnus de l’orgasme ! On désire bien sûr ce vibrant choc nerveux Qui nous secoue la fibre et l’âme et l’enthousiasme Mais nous rend amnésique avant que d’être vieux
1 Pauvre champion cycliste qui, sans ex-aequo Et peut-être non plus sans anabolisants, Avec pour seule came un peu de proseco, Passe d’une heure de gloire à un drame cuisant ! 2 C’est-il assez ballot d’échouer si près du but A trop la secouer on triomphe sans gloire Lors que notre champion aurait pu mieux boire En penchant de côté son jéroboam en rut
Jour 4
Mirliton Matin, rubrique politique française ! Parfois l’actu s’offre comme un cadeau : le discours de nouvel an d’Emmanuel Macron, pour incongru et scandaleux qu’il fût, comprenait cette question de pure rhétorique, faussement naïve… mais qui, à peine remaniée, forme un délicieux alexandrin : « Qui aurait pu prévoir la crise climatique ? » Oui, il l’a dit. Il a osé. Avec une telle matière première, rédiger le reste du poème n’était plus que formalité pour l’équipe de professionnels chevronnés de Mirliton Matin :
« Qui aurait pu prévoir la crise climatique » ? La France compatit à l’effroi de Manu. Nous qui ignorions tout ! L’instant serait critique ? L’info est stupéfiante et nous tombons des nues ! Car depuis quarante ans, seuls quelques scientifiques (Tous amish, marginaux, gauchistes malvenus) Clament que le climat atteint un seuil critique ! Les autres, les sérieux, ont toujours soutenu Que tout va pour le mieux ! La ré-ale politik Rassure les marchés, et chaque revenu De la croissance augmente les ruisseaux de fric Pour sauver la Planète et tout son contenu ! Le réveil est brutal et l’aveu, poétique. Terminée la bamboche, tas de parvenus ! Le président élu de notre République Nous prendrait-il pour une bande d’ingénus ?
Ce qui est bon pour nous ne l’est pas pour les bêtes. Nos orgies ne sont pas pour les chiens, ni nos tables. Chocolats interdits aux clebs pendant les fêtes ! Car Médor risquerait un trépas lamentable. Son maître, quant à lui : uniquement diabète, Surpoids, indigestion, plaisir un peu coupable.
1 L’œuvre lente de Cage, dont le prénom est John Dure, c’est étonnant, six-cent trente et neuf ans. Un accord chaque année et tout l’orgue en résonne. Allah, dit le Coran, couronne les patients. 2 Ça ne vous suffit pas, un chant de 107 ans ? Nous avons trouvé mieux : six siècles et des poussières ! Concerto pour têtus et pour leurs descendants Qui à leur tour seront retournés en poussière.
Jour 7
Mirliton Matin, rubrique faits divers : alerte à la bombe à l’hôpital de Toulon après l’admission d’un octogénaire s’étant introduit un obus dans le rectum ! Les deux envoyés très spéciaux de M.M., Marie Mazille et Fabrice Vigne, ont immédiatement été dépêchés sur le lieu du drame afin d’enquêter sur cette délicate affaire. Chacun, en toute indépendance, en a promptement rapporté (c’est ce que font les reporters) un papier. Nous les publions tels quels, mais par pudeur et discrétion, nous ne dévoilerons pas à nos lecteurs qui a écrit quoi. Peut-être devinerez-vous ?… La première bonne réponse gagne un abonnement à vie à Mirliton Matin ! 1 Jouer au trou d’obus avec son trou de balle Est séduisant, mais périlleux. Avertissement ! N’essayez pas chez vous ! Il peut être fatal De s’introduire un projectile au fondement. 2 Un peu de vaseline sur un obus Vous débouche la pine et puis le cul Pas d’âge pour essayer certains objets Pour vos quatre-vingts ans c’est excitant Un obus dans le trou le fait plus grand Oui ! Allons-y gaiement si ça nous plaît ! Et si c’est pour faire plai- sir à Grand-mère Enfilons-lui direct un réverbère
Jour 8
Mirliton Matin, chronique criminelle ! « La police drogue la ville » ? Cette nouvelle littéralement stupéfiante valait bien un quatrain, sans doute.
Les flics croyant bien faire brûlent trois tonnes de shit Aux abords d’une agglo comptant deux millions d’âmes Reste à verbaliser tous ces toxicos, vite ! On n’est pas mieux servi que par sa propre came.
Jour 9
« Mirliton Dimanche-Voici-Gala-Closer » ! Par milliers, ou millions, je ne sais plus, je n’ai pas recompté ce matin, les lecteurs de Mirliton Matin nous réclament une rubrique people. Nous vous avons entendu ! Notre reporterre ventre-à-terre Marie Mazille a réagi à chaud au coming-out de l’acteur Wentworth Miller, acteur vedette de la série Prison Break.
Le jour où j’ai découvert que Wentworth était homosexuel.
Wentworth Miller ? Homosexuel ? Oh, doux Jésus, oh Sainte vierge ! Quelle abominable nouvelle Prions, chères sœurs, prions le ciel Pour que ça ne soit que lubie Un si bel homme, Ah ! quel gâchis ! Moi qui, presque toutes les nuits Rêvais de son cul, de sa verge !
Par solidarité, Fabrice Vigne a rédigé une réponse qui vient de tomber des téléscripteurs (ou des fax, je ne sais plus, je n’ai pas vérifié ce matin) de l’Agence France-Presse.
Console-toi Marie, voici ma sympathie Je partage, sais-tu, ta profonde détresse ! Depuis toujours je suis dingo d’Anna Calvi Et mon coeur saigne : elle préfère les gonzesses
Peut-être connais-tu New-York city Un ? C’est un tableau carré du fameux Mondrian Inspiré d’un décor graphique et citadin Composé de carrés bleus, rouges, jaunes et blancs Exposé depuis plus de soixante-dix-sept ans Dans une galerie au cœur de Düsseldorf. C’est Suzanne Meyer (immense commissaire) Qui a compris soudain, en faisant le poirier Que ce tableau était (on ne peut le nier) Accroché à l’envers (mon dieu ! la catastrorphe !)
1 Faites un petit effort sur les zygomatiques Étirez-moi ces muscles ! Mieux que ça je vous prie Vous sortirez grandis de cette gymnastique Par un sourire comme jamais on n’a souri. 2 L’info ne date pas d’hier mais de M. de la Bruyère : « Rions avant que d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri » C’est le sourire qui rend heureux, non le contraire Un sourire forcé… puis un vrai c’est promis. 3 Brassens, citant Pascal, se moquait des curés Pérorant un moyen d’atteindre l’éternel : « Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez ! » À notre époque à peine moins irrationnelle L’équivalent de ce conseil s’appellerait « Manuel de Développement Personnel »
Des savants prestigieux (et cités par Biba) Déconseillent toujours de rappeler son ex Car cette humiliation accroit le célibat Au lieu de garantir une partie de sexe Même si votre moral reste désespérément bas Ne le rappelez jamais sous aucun prétexe !
Jour 13
Mirliton Matin, rubrique Monde de l’éducation !
Et attention ! Aujourd’hui la rédaction de MM fait du zèle. Le fait divers du jour est tellement inspirant que nous en tirons non un modeste quatrain mais un vaste poème épique en 31 alexandrins, conçu selon une versification particulièrement sophistiquée : rimes quadruples, en -Ac, -Ic, -Ec, -Oc. Ayant constaté la nature rythmique et percussive de ce texte, nous avons songé que sa finalité idéale serait de devenir un rap. Mesdames et messieurs, nous avons le plaisir de vous annoncer que ce rap sera créé sur scène le 27 janvier prochain (les détails viendront). Car Mirliton Matin n’a peur de rien, tels les grands reporters qui lui servent de modèle, Albert Londres ou Jack London (qui portent du reste presque le même nom).
Grande stupeur au collège Georges Charpak ! Le prof d’histoire encourage les travaux pratiques Invitant les élèves à la bibliothèque À se munir d’objets racontant les époques… Ce matin-là l’objet choisi faisait tic-tac Un obus de 14 enclenche la panique ! « C’était à mon grand-père » , se défend le blanc-bec Insouciant de la peur que sa bombe provoque : 700 élèves évacués de la baraque ! Une alerte à la bombe, on appelle les flics Peu s’en faut qu’on lançât un nouveau plan ORSEC Le préfet, les pompiers sécurisent le bloc Le pays aux abois : un terroriste attaque !?!? Plus de peur que de mal : l’artefact historique N’était plus en état d’engendrer des obsèques. Mais il ne faudrait pas minimiser le choc Car il y a de quoi rendre paranoïaque… Pour la prochaine fois, un cours sur l’Amérique Chacun apporterait arc, flèches, poignard aztèque Et l’on se scalperait à coups de tomahawk ? Le collège aujourd’hui c’est n’importe nawac ! Laissons les professeurs faire œuvre pédagogique Je sais bien que chacun doit gagner son bifteck On dit qu’il y a beaucoup d’enseignants sous médocs Mais si ça les retient de distribuer des claques… Tenir… jusqu’à la fin… palmes académiques… « Pense aux enfants ! À ta mission ! Et à ton chèque ! À Samuel Paty sans faire dans ton froc ! » A-t-on le droit de l’dire sans passer pour réac ? Ton métier a changé, ainsi que ton public Je tire mon chapeau, je bois à ta santé, mec !
La vidéo se regarde ici, sauf il n’y a rien à regarder, c’est une image fixe, vous pouvez faire autre chose en même temps, la vaisselle, le ménage, un tableau impressionniste, ou un chèque d’arrhes pour votre stage libellé à Mydriase.
C’est le printemps c’est le printemps C’est le stage de printemps Ran tan plan tambour battant Viens boire un petit coup de… rouge !
Raphnin Maurel et ses ritournelles Vous apprennent le diato en ribambelle Des polkas, des scottish des bourrées, des tangos, En ré dièse en colargol, en mi bémol en do Au refrain : C’est le printemps c’est le printemps…
Si tu veux dev’nir un as de l’accompagnement Meilleur que Gershwin ou Michel Legrand Choisis Milleret, Reboud, Quéré Ces gars sont très forts en si en ré Au refrain : C’est le printemps c’est le printemps
Que tu sois baryton, bar-man ou soprano Que tu joues du pipo, du banjo, du piano Que ton nom soit Rodrigo, Roberto, Pinocchio Inscris-toi chez Piccolo saxo et Botasso Au refrain : C’est le printemps c’est le printemps…
Si quand tu chantes au diato tu te perds et tu t’égares Que le do sus neuf te laisse hagard Que tu confonds les bémols et les bécarres Précipite-toi chez Jean-Marc Rohart Au refrain : C’est le printemps c’est le printemps…
Si tu veux faire des chansons petit patapon Trouver des rimes en ronron en bonbon en pompon Fabrice Vigne et Marie Mazille T’apprendront tout tout tout avec un stylo bille Au refrain ad. lib.
Je ne prendrai pas de pincettes Pour te refiler la recette D’un mémorable cinq-à-sept Pour un orgasme jeu, match, et set Si tu veux partir en sucette Dire adieu à ta vie d’ascète Exploser comme un Exocet Jouir comme une boule à facettes En quadrichromie, en offset Comme un jackpot crache les piécettes Facile : tu gardes tes chaussettes
Comme le Titanic fonçant sur un Iceberg, Le monde et l’Allemagne avalent le carbone Et recrachent l’émeute. Survient Greta Thunberg ! Peut-elle faire de ’23 une année bonne ?
Couplet 1 Je crois que c’est mon tour ? d’accord bonjour docteur Je ne viens pas pour moi, c’est pour un d’mes amis Figurez-vous qu’il souffre d’un étrange malheur Il croit qu’il est un autre, il croit qu’il n’est pas lui Il joue la comédie même s’il n’est pas acteur Il a tout usurpé, il n’a aucun génie Il ne mérite rien, ni statut ni honneur On se trompe sur lui, il vit dans le déni Il n’a que profité du hasard, d’une erreur Pour en arriver là il a toujours menti Il doit tout, son travail ou ses affaires de cœur À des malentendus ! Imaginez sa vie…
Refrain Je ne suis pas ce que l’on croit Je ne suis pas celui qu’on dit Le costume est trop grand pour moi En dedans je suis tout petit Faire semblant c’est du tracas Mais je l’ai fait toute ma vie Et j’aggrave encore mon cas À chaque fois que je souris La vérité éclatera Sur ce qu’au fond de moi je suis Le monde entier dénoncera L’incroyable supercherie J’irai me cacher comme un rat Et j’attendrai que l’on m’oublie
Couplet 2 Pour couronner le tout, il a sans arrêt peur Il craint qu’on le démasque, il craint d’être démis Lorsqu’on l’appellera un mystificateur J’ai fait quelques recherches sur internet la nuit Ah oui c’est vrai docteur je prends l’affaire à coeur J’ai appris que son cas fait partie des manies Qui sont référencées par des grands professeurs On a même donné un nom à sa maladie Elle a pour nom de code « Syndrome de l’imposteur » Enfin je n’en sais rien, je répète ce qu’on dit Pouvez-vous faire quelque chose pour moi docteur ? Euh non pardon bien sûr, je veux dire mon ami ?
Fabrice Vigne se sentant assez peu concerné par ce scoop (voici, en toute transparence et sans forfanterie, la liste complète de ses voitures successives : une R5, une 2 CV et trois Twingos), c’est Marie Mazille qui se colle au poème du jour :
Ferrari ou Bugatti ? Tout petit petit zizi Si tu roules à trois-cent-dix ? Tout petit petit pénis Fonce en Hennessey Venon ? Zizi vraiment pas très long Frime en Tuatara Jaguar ? Microscopique, ton dard Mais… Mini-Cooper, Coccinelle ? Considérable chandelle Quatre-ailes ou bien deux-chevaux ? Rocco rocco Sifredo Trottinette ou bicyclette ? Enormissime quéquette Patins à roulette ou mob ? Trois mètres de long, ton zob
Il fait beau, il fait froid, on arpente la rue On dégourdit ses jambes et son pouvoir : on marche Notre 49.3 est l’allée parcourue. Parce que c’est nous, pas lui, la « République en marche »
La méritocratie dans toute sa splendeur ! La fille aînée du roi devient reine à son heure Il est si beau de triompher grâce à sa sueur Humblement nous souhaitons à nos puissants seigneurs Opulence et santé, réussite et bonheur (Ils vécurent heureux et eurent l’argent du beurre)
La championne d’échecs ne sera plus voilée La reine prend le roi ! Dehors les phallocrates ! Sous le fichu, la liberté est contrôlée Un beau jour les mollahs seront échec et mat
Deux loups, ouh-ouh, ouh-ouuh Deux loups sont entrés dans l’Isère En passant par Saint-Martin-d’Hères Deux loups sont entrés dans l’Isère Oh, tu peux rire, charmant Albert Deux loups sont entrés dans l’Isère
Dieu nous est apparu, or c’est une déesse ! L’origine du monde : un beau sexe carmin On ne voit que devant mais on rêve à ses fesses À ses seins, à sa bouche, à ses yeux, à ses mains Révisons en urgence et la Bible et la messe Vivent les bacchanales, rites gréco-romains !
(Ce gros plan permet même les plus fous espoirs : En plus que d’être femme, Dieu est peut-être noire ?)
J’ai vu. L’âme erre… Jeu laid ! J’ai vu l’amer, je l’ai. G., vue là. Merge l’est. J’Ève… Hue, mère ! « Je » lait. [vers psychanalytique] Jé, vůle âme « R ». Je l’est [un autre. vers rimbaldien] Jet – vue la maire, geule, haie [vers politique] Gève, hue, lame, aire, jeu, lai J’ai vu l’amère gelée… J’ai vu la mer geler.
Précision pédagogique apportée par notre envoyée spéciale Marie Mazille :
Voilà qui permet d’apprendre quatre mots (minimum). – Jé : sonde de jonc pour dégorger les tuyaux/synonyme de rotin. – Vůle : volonté, bienveillance. Du vieux slave vola qui donne le polonais wola et l’anglais will. – Lai : Petit poème narratif, en vers octosyllabique, inspiré de sujets sérieux ou passionnés, empruntés le plus souvent à d’anciennes légendes. – Geule : variante rare de Gole ou de Gueule, pour désigner une bouche, un collet ou une parole.
Quoi qu’est c’qu’elle a ma gueule / Oh ce mortel ennui L’un se prend pour Gainsbarre et l’autre pour Jonnhy Tous deux sont voisins proches et pourtant ennemis Paul souvent se déguise, Norbert se travestit Un beau jour c’est le drame car Paul Dupuis Se saisit d’une hache et Norbert d’une scie Le combat est sanglant en fin d’après d’après-midi Ils agonisent en chœur sur leurs paillassons gris Sans s’être dit bonjour pendant vingt ans et d’mi
Éditeur et blogueur depuis avril 2008.
Treize livres au catalogue. Deux épuisés, onze en vente. Tous remarquables, achetez-les en lot.
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